« Vivre heureux » rimerait-il avec « vivre autonome » ? Si ce concept a le vent en poupe, c’est parce qu’il reflète l’idée d’une nouvelle liberté, mais aussi d’une protection en cas de crise.
Au démarrage du confinement, notre état de santé était la première source d’inquiétude. Très vite, nos conditions de vie matérielles ont été questionnées, levant ainsi le voile sur la dépendance au système présente dans notre quotidien. Aurons-nous assez de nourriture et de médicaments ? Nos besoins de première nécessité seront-ils satisfaits ? Et pour combien de temps ?
Alors, comment répondre à ses propres besoins en énergie, en alimentation, en eau potable sans se couper du monde et tomber dans le piège du repli sur soi ? Faut-il renoncer à un certain confort et vivre en marge du système ?
Nos invités
Brice Lasne est responsable de la communication de Ma Maison Autonome, une maison en briques de terre crue et bois qui s’intègre dans le paysage et fonctionne de façon autonome à 95%. Créée il y a 7 ans par l’architecte Dominique Lasne, le Free Drome est esthétique, écologique et économique. Un exemple pour l’habitat de demain ?
Scientifique de naissance, futur président de la République, diplômé d’une école d’ingénieur renommée, consultant indépendant pour de grandes entreprises, autant d’étiquettes que David Lerebours a portées de (trop) nombreuses années avant de décider d’ôter ses masques et chercher plus de sens à une vie somme toute très confortable mais pas assez authentique. Il a cofondé l’éco-village de Pourgues, un projet collectif d’autonomie, qui repose sur la liberté individuelle : rien n’est obligatoire. Chaque individu, quel que soit son âge, mène ses journées comme il le souhaite, se consacre à ce qui l’intéresse sans contrainte imposée, donne ce qu’il veut à la communauté, que ça soit en terme de temps ou d’argent.
En Dordogne, Benjamin Adler et Pauline Massart ont construit leur earthship, un type de maison bioclimatique – aussi appelé géonef – inventé dans les années 1970 par l’architecte américain Michael Reynolds. Conçu comme un véritable écosystème, une maison earthship repose sur plusieurs principes fondamentaux comme, par exemple, une baie vitrée permettant de capter la chaleur du soleil au sud ou un mur de pneus, au nord, pour stocker cette énergie.